La dégradation inexorable des sols fertiles représente une crise humanitaire et écologique d'une ampleur stupéfiante. Directement à cause de cette détérioration critique des terres arables, un nombre alarmant de plus de 270 millions de personnes se retrouvent prises au piège de la faim chronique. Cette érosion de la capacité productive de la terre ne menace pas seulement la sécurité alimentaire, mais compromet également la résilience des communautés qui dépendent de ces ressources pour leur survie et leur développement économique.
À l'échelle mondiale, l'efficacité de la production alimentaire est gravement compromise : une proportion alarmante, soit 65 % des terres agricoles, affiche des rendements qui se situent systématiquement en deçà de leur potentiel théorique et des attentes des agriculteurs. Ce déficit de performance des sols est une conséquence directe de leur dégradation et représente un obstacle majeur à la lutte contre l'insécurité alimentaire mondiale.
Dans un grand nombre de nations, la destruction environnementale a atteint un point critique : plus de 90 % de la couverture forestière originelle a été irréversiblement perdue. Ce taux de déforestation massif est une sonnette d'alarme majeure, indiquant non seulement une menace existentielle pour la biodiversité unique qui dépend de ces écosystèmes, mais aussi une accélération alarmante du changement climatique. La perte de ces forêts primaires affaiblit considérablement les puits de carbone mondiaux et érode la résilience écologique des territoires concernés.
L'Afrique a été confrontée à une perte environnementale stupéfiante en 2022, enregistrant la destruction de 3,46 millions d'hectares de couvert forestier. Cette superficie équivalente à la taille d'un petit pays souligne l'intensité des pressions exercées sur les écosystèmes du continent, principalement dues à l'expansion agricole, à l'exploitation forestière illégale et aux feux de forêt. Une telle déforestation massive représente un recul majeur dans la lutte contre le changement climatique et met en péril la biodiversité ainsi que les moyens de subsistance des communautés locales.
Ces pertes accélèrent la désertification, le déclin de la biodiversité, les émissions de carbone et les difficultés économiques, en particulier parmi les ménages ruraux à faibles revenus qui dépendent des femmes.

L'Éthiopie est confrontée à un défi environnemental colossal, avec un chiffre de 15 millions d'hectares de terres qui nécessite une attention urgente. Cette vaste superficie est généralement associée soit à des terres dégradées qui doivent être restaurées pour l'agriculture et la subsistance, soit à une perte cumulée de couvert forestier. Quoi qu'il en soit, ce chiffre souligne l'immensité de l'effort requis par le pays pour rétablir la santé de ses écosystèmes et assurer la sécurité alimentaire et économique de sa population.

La République démocratique du Congo (RDC), qui abrite une partie cruciale du deuxième plus grand poumon vert du monde, fait face à une menace écologique majeure symbolisée par le chiffre de 8 millions d'hectares. Que cette statistique représente des terres dégradées nécessitant une restauration urgente ou une perte critique de couvert forestier, elle souligne l'ampleur de la tâche pour protéger l'un des écosystèmes les plus vitaux de la planète. L'intervention sur ces 8 M ha est essentielle pour la stabilité climatique et pour la préservation de la biodiversité locale.

Le Malawi, un pays fortement dépendant de l'agriculture, est confronté à un immense défi écologique illustré par le chiffre de 4,5 millions d'hectares. Cette superficie représente probablement l'étendue des terres agricoles ou forestières qui sont actuellement dégradées et nécessitent une intervention immédiate. Restaurer ces 4,5 M ha est essentiel non seulement pour freiner la déforestation et l'érosion des sols, mais surtout pour stabiliser la sécurité alimentaire et améliorer durablement les conditions de vie des communautés rurales malawites.

Le Niger, pays largement désertique et fortement touché par l'avancée du désert et la pression démographique sur les terres arables, est confronté à une situation environnementale critique. Le chiffre de 3,2 millions d'hectares met en évidence l'immense superficie de terres qui sont soit dégradées, soit menacées, et qui nécessitent des efforts de restauration urgents. La remise en état de ces 3,2 M ha est vitale pour améliorer la résilience agricole, lutter contre la désertification et, surtout, garantir la sécurité alimentaire et la survie des communautés nigériennes.

En Ouganda, l'urgence environnementale est soulignée par les 2,5 millions d'hectares de terres qui exigent des efforts de restauration immédiats. Cette vaste superficie, principalement touchée par la pression agricole et la déforestation, met en péril les écosystèmes essentiels. La remise en état de ces 2,5 M ha est indispensable pour sécuriser les ressources en eau, stabiliser les sols fragiles et garantir la sécurité alimentaire d'une population croissante.

Le Rwanda, malgré son engagement reconnu en faveur de la conservation, doit encore faire face à l'immense défi de la dégradation des terres. Le chiffre de 2 millions d'hectares représente la superficie qui doit être réhabilitée. La restauration de ces 2 M ha est fondamentale pour un pays à forte densité de population. Cet effort est crucial pour lutter contre l'érosion des sols, préserver la biodiversité unique du pays et assurer la productivité agricole à long terme.

Nous nous sommes fixé l'objectif ambitieux, mais crucial, de restaurer collectivement 100 millions d'hectares de terres dégradées d'ici 2030. Cet objectif représente notre engagement à inverser la dégradation environnementale, à sécuriser les moyens de subsistance des communautés et à contribuer de manière significative à l'atténuation des effets du changement climatique.

Entre 2016 et 2021, nous avons déjà placé 917 014 hectares sous des programmes de restauration active, qui comprennent des initiatives de reboisement et de gestion durable des sols. Cette réalisation concrète démontre l'efficacité de nos stratégies sur le terrain et la faisabilité de l'atteinte de notre objectif global de 100 millions d'hectares.

Pour chaque dollar ($1) investi dans nos programmes de restauration des terres, nous générons un retour socio-économique et environnemental estimé entre $7 et $30. Ce rendement élevé met en évidence la valeur économique et la rentabilité de nos initiatives, en créant de la richesse, des emplois et en améliorant la résilience des écosystèmes.

Notre projet pilote ou spécifique au Cameroun a permis de toucher directement et de bénéficier à plus de 3 000 personnes. Ces bénéficiaires ont reçu des formations, des ressources et un soutien direct pour améliorer leurs pratiques agricoles, leur hygiène et leur résilience face aux impacts de la dégradation des sols.

Sur une période de dix ans, nos initiatives devraient permettre de séquestrer ou de réduire l'équivalent de 1,2 gigatonne de dioxyde de carbone. Cette réduction monumentale représente environ 36 % des émissions annuelles totales de l'Afrique, soulignant l'impact significatif et direct de la restauration des terres sur la lutte contre le changement climatique à l'échelle continentale et mondiale.

Nos programmes de restauration et d'assainissement sont de puissants leviers de développement économique. Pour chaque dollar ($1) investi dans nos actions, nous projetons un rendement économique local substantiel, estimé entre 7 $ et 30 $. Ce retour sur investissement élevé provient de la création d'emplois verts, de l'augmentation des rendements agricoles et de l'amélioration de la santé publique.
En se concentrant sur l'assainissement, l'éducation et l'autonomisation, la Fondation Chantal Massembo complète la restauration des terres en promouvant l'écocitoyenneté et l'engagement des femmes/jeunes.
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